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  • Photo du rédacteurDavid Hury

Petit manuel du «H» expiré



Cela fait 48h que télés et radios françaises passent en continu les nouvelles d’Israël et de Gaza. Et pour cause. Alors voici un rapide alinéa sur la prononciation du «H» en arabe. Parce que y en a marre d’écouter les chaînes françaises, on se croirait à la télé israélienne. Soit c’est de l’ignorance, soit c’est une ligne éditoriale... (je ne sais pas ce qui est le pire).


Bref. Vous êtes journaliste, vous avez plus de 50 ans, vous vous intéressez vaguement au conflit israélo-palestinien. Vous avez certainement été biberonné aux reportages de Charles Enderlin sur France 2 (voir Antenne 2 pour les plus vieux) et de ses commentaires sur le RRRamas et le RRRezbollah. C’était son péché mignon (un peu insupportable, certes). Passons-lui cet écart de langage et ce manque d’égard envers la langue arabe, puisqu’il était basé en Israël pour nous parler de ce qui se passait au Liban ou dans les Territoires. Adoptant donc la prononciation de ces mots à la sauce hébreu.


Mais l’hébreu n’est pas l’arabe. En arabe, il n’y a pas un R, ni deux R, ni trois R... à Hamas ou à Hezbollah. Mais un «H» expiré. Ça fait «HHHEEEUUU» quand on prononce cette lettre seule, en expulsant bien l’air des poumons. Y a rien qui doit racler dans le fond de la gorge.


Pour les autres journalistes, plus jeunes, qui sortent peut-être d’écoles de journalisme prestigieuses, de grâce, entraînez-vous devant votre miroir. Ça doit faire de la buée quand vous expirez le «H» de Hamas ou celui de Hezbollah. C’est vraiment simple comme chou.

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