Je ne suis pas le seul à me poser la question: pourquoi laisser ouverts les tabacs et les magasins de spiritueux et pas les librairies? Depuis des semaines, tous les maillons de la chaîne de l'industrie du livre sont en train d'agoniser: les libraires et les lecteurs bien sûr, mais aussi les éditeurs. Surtout les plus petits, car il n'y a pas que Gallimard et Albin Michel dans la vie.
Alors ils se battent avec leurs armes: chômage partiel, équipe réduite, communication en ligne pour proposer aux lecteurs de commander des livres directement sur leurs sites plutôt que sur Amazon. C'est le cas de Riveneuve, chez qui j'ai publié deux de mes livres – Jours tranquilles à Beyrouth en 2009 et Pentes Douces en 2017.
Depuis, le directeur de la maison d'édition – Gilles Kraemer – a relooké son enseigne, avec une ligne éditoriale affirmée, tournée vers le monde, et une direction artistique plus moderne. En temps normal, être un "petit éditeur" ressemble déjà à un numéro d'équilibriste, entre stocks, auteurs en demande, distributeur surmené et compta limitée. En temps d'épidémie et de confinement, comme dans beaucoup de secteurs, c'est la foi qui fait tenir.
Vous l'aurez compris, il faut qu'on se serre tous les coudes, je n'ai rien à vendre aujourd'hui, juste quelques lignes à écrire en solidarité avec une maison d'édition que je respecte et qui fait partie de ma vie depuis plus de 10 ans. Sur son site web, Riveneuve propose la vente en ligne de ses livres (la poste fonctionne encore, profitez-en), relaie les initiatives et les créations en cours de ses auteurs (comme la dernière chanson de HK), et publie des extraits des derniers livres sortis pour vous mettre l'eau à la bouche.
Bref, si vous avez envie de commander de nouveaux livres pour les prochaines semaines, vous savez à quelle porte toquer, il y a plein de sujets sympas, comme des livres documentaires sur la culture pop en Egypte ou la politique au Maghreb, des romans en tout genre...
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